Par Marie-France Chayer, coordonnatrice des services juridiques
L’épine de Lenoir est un diagnostic peu connu, mais qui touche une partie d’entre nous. En effet, 11% de la population aurait une épine de Lenoir sans avoir de douleurs. Comment cela se traduit ? Par une excroissance osseuse anormale qui se forme là où le fascia plantaire rejoint l’os du talon. C’est la plupart du temps une conséquence de la fasciite plantaire.
Les causes peuvent être multiples : pieds creux ou plats, une surcharge de poids, la marche (terrain inégal) ou la station debout prolongée sur des surfaces dures, le port de chaussures inadaptées et la pratique intensive de certains sports, comme la course à pied. La détérioration de la condition est souvent en fonction du caractère excessif de la sollicitation à laquelle est soumise une personne par rapport à ses capacités fonctionnelles.
Ce que nous constatons dans la jurisprudence, c’est que ce diagnostic est souvent considéré comme une condition personnelle puisqu’il est rarement traumatique et qu’il ne constitue pas comme telle une blessure qui permet l’application de la présomption de l’article 28. Par ailleurs, si l’épine de Lenoir est indiquée sur votre rapport médical conjointement avec la fasciite plantaire, les chances de succès sont plus grandes.
Vous avez un travail qui vous demande de longues marches quotidiennes ou d’être debout toute la journée et vous avez des douleurs au pied et/ou au talon, allez consulter un médecin et entamez les démarches appropriées auprès de la CNESST. Si vous désirez plus d’informations à cet effet, communiquez avec notre équipe au 1-855-MAÎTRES (624-8737).