Par Me Martine Desroches, Journal le Métro 13 juillet 2016
Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) communément appelé l’algodystrophie réflexe est un diagnostic difficile à établir et la CNESST tout comme la SAAQ est prudente avant d’en accepter la relation avec l’accident.
La scintigraphie osseuse est un examen permettant de confirmer ce diagnostic toutefois un résultat négatif ne veut pas nécessairement dire qu’il y a absence de syndrome.
Ce diagnostic peut toucher les membres supérieurs ou les membres inférieurs, ce syndrome peut affecter plus d’un membre, il peut évoluer et ainsi l’accidenté peut se retrouver avec l’autre membre supérieur atteint par exemple.
Initialement les signes et symptômes se retrouvent à l’endroit du traumatisme, ils peuvent devenir plus diffus, migrer et réapparaître parfois plus de deux ans après le début des symptômes.
On parle alors, en termes légaux, de récidive, rechute ou aggravation, la rechute est une reprise évolutive, la récidive est une apparition alors que l’aggravation est la recrudescence de la lésion ou de ses symptômes incluant les complications.
L’accidenté doit faire une preuve prépondérante d’une modification de son état de santé et d’une relation causale, toutefois les tribunaux n’exigent pas une certitude absolue.
Récemment les tribunaux ont accepté une relation causale entre un diagnostic de syndrome douloureux régional complexe qui affectait le membre inférieur d’un travailleur accidenté, alors que la blessure initiale affligeait le membre supérieur opposé. Ceci ouvre la voie a une juste indemnisation.
Dans le doute, informez-vous!